vendredi 28 septembre 2012

Pour une poignée de mètres carrés de peinture...



Si ce n'est toi...
 C'est donc ta soeur !



J'avoue que l'idée que la Joconde ait une sœur est des plus séduisantes. Et cela n'a absolument rien à voir avec le fait que Léonard de Vinci est dans mon panthéon artistique personnel, mon top 5 des peintres. Rien à voir.

M'acheter un tableau de maître est l'un de mes vieux fantasmes. J'écris "fantasme" car même si je gagnais à l'euro million, même si j'épousais Bernard Arnaud, cela resterait un rêve que je ne réaliserais pas. A l'idée de pouvoir m'acheter le tableau que je veux (et en tête de liste figurerais probablement La Vierge Sainte Anne et l'enfant Jésus) je ressens deux idées, deux sentiments contraires.

Tout d'abord je frétille de joie à l'idée d'avoir un élément surhumain chez moi. Je m'explique : pour moi il y a les choses de tout les jours que l'on aime ou pas. Il y a les chansons que j'écoute avec plaisir, les photos que je trouve jolies, les phrasés qui me plaisent. Des artistes qui me touchent et font ma joie. Ils sont à ce niveau là _____ (si on estime que moi je me situe sur la ligne d'en dessous). Et puis parfois notre chemin croise la route de "surhumain". Eux, ils sont à ce niveau là               (et je mets le niveau le plus haut que j'ai trouvé). Leur œuvre semble dépasser l'humain. Alors je sais que l'idée d'humain surhumain a quelque chose de nauséabond, qu'elle a servi des pensées pas très belles, mais quand j'entends l'Ode à la joie ou quand je regarde Le Printemps de Botticelli, j'avoue penser que leur créateur et moi ne sommes pas du même monde. Ils naviguent à un niveau que je n'atteindrai jamais. Quand je croise leurs œuvres, souvent j'ai envie de pleurer (et je parle au sens propre) tellement elles dégagent de puissance ("puissance" est le meilleur mot que je trouve).
Je ne sais si ils viennent de Krypton mais la météore qu'ils m'envoient me terrasse aussi surement que de la Kryptonite terrasse Superman.

Allez pour le plaisir...


Non décidément je ne m'en lasse pas et l'idée de pouvoir rentrer chez moi le soir et le contempler aussi longtemps que je le veux, me rend déjà toute chose.

Et pourtant...

Je me revois, petite, dire "plus tard je voudrais être riche et m'acheter ce tableau". Mais on me fit immédiatement remarquer qu'avoir un tel tableau est très chouette, mais qu'il faut bien plus de moyens pour le conserver que pour l'acheter. En effet un tel tableau ne s'accroche pas simplement au mur, il faut la pièce qui va avec, l'alarme, l'assurance, faire face à la curiosité de tous etc... Bref beaucoup d'ennuis quand on pense qu'une entrée au Louvre coûte 11 euros (ça a sacrément augmenté !). J'avoue que déjà, je suis un peu beaucoup refroidie à l'idée d'avoir mon tableau dans mon bureau.

Et puis, par définition cela sous-entend que personne ne le voit. L'idée qu'il n'y ait qu'un seul "Vierge Sainte Anne et l'enfant Jésus" et que j'en prive la terre entière me met vraiment mal à l'aise. J'ai une merveille unique au monde et j'en prive 7 milliards d'êtres humains. Au bébé qui naît, je dis "hé hé... jamais de ta vie tu ne le verras, c'est le mien". Je sais que sur 7 milliards d'être humains un nombre important n'en a rien à faire et un nombre tout aussi important ne sait même pas que ce tableau existe. Mais rien à faire, un tel pouvoir de nuisance me met vraiment mal à l'aise. Histoire de gagner mon point Godwin ce soir, je dirais que je me sens comme l’Hitler de l'histoire de l'art.

Allez je fais une pause en vous illustrant le principe du point Godwin :




Et enfin last but not least je rendrai hommage à notre point fort national : mon tableau chéri serait-il aussi beau sans le bruit du parquet qui craque ? Sans les escaliers en marbre ? Sans les costumes des gardiens ? On peut penser ce que l'on veut de la France mais au moins on sait créer des lieux qui mettent en valeurs ce genre de trésor et qui participent directement au plaisir qu'on a à les voir. Alors oui je râlerai sur le nombre de touristes devant la Joconde, oui l'éclairage crée parfois des reflets lumineux POURRIS sur de magnifiques toiles au vernis ancien. Mais il reste que la visite au musée fait parti du plaisir. Ce n'est pas Moussorgski qui dira le contraire. Sauf au musée du Luxembourg qui à l'art de faire des expositions passionnantes avec des tableaux extrêmement rares mais qui n'a absolument pas la place d’accueillir des visiteurs.

Voilà pourquoi je n'achèterai pas La Joconde. De plus c'est loin d'être mon préféré.

Sa sœur en revanche... est magnifique. Un peu trop même. Il y a un je ne sais quoi en elle de plus sexy que sa sœur, de plus séduisant. Peut être le rouge à lèvre ou le bas du visage plus affiné, je ne sais pas. Du coup elle a un côté un peu plus vénéneux. Elle est très belle, elle est inquiétante, je l’aime beaucoup. Mais son côté "nymphette" me gène un peu (chez De Vinci, il y a tout sauf des nymphettes). Et puis le décor à l'arrière est moins riche et nous fait moins voyager.

Non décidément les sœurs Joconde ne sont pas pour moi.

PS : Je termine en disant que je pensais juste faire un petit post de rien du tout pour signaler l'évènement. C'est loupé. Mais la prochaine fois, promis, je retrouve Arnaud et Audrey pour parler de l'utilité de chacun dans notre société. Si si vous allez voir...


mardi 18 septembre 2012

Chère Audrey

Cela fait un petit moment que cette lettre tourne dans ma tête.

Tout d'abord j'ai voulu faire preuve de retenue face à l'hystérie ambiante. Avec la campagne présidentielle, tes évictions successives bref tout ça, tout ça..., je me voyais mal t'écrire cette lettre. Et puis je pense qu'il faut faire preuve de lucidité, ne pas répondre à chaud.  Je voulais aussi te laisser du temps. Après tout, parfois, on corrige le tire. Les mauvaises passes, les ratés, ça arrive à tout le monde.

Mais là je ne peux plus me taire.


C'EST QUOI CE LOOK !?!?!?

Tu étais belle, tu étais jolie, reconnue. Et puis les grosses lunettes à écailles sont apparues. Mais... mais... mais... mais non quoi ! C'est moche ! Je me suis dit que personne n'est à l'abri d'un accident ophtalmique. Sauf que le problème avec les lunettes c'est qu'en général on n'en change pas tout les matins.
Mais bon passons...

Ensuite il y a eu la coupe afro ratée. Enfin Audrey, regarde Solange Knowles ! Ca c'est une afro digne de ce nom et très jolie. J'espère que tu as refusé de payer ton coiffeur au moins.

Enfin, cerise sur le gâteau, est apparu le rouge à lèvre violet.

Voilà comment on passe de ça :




à ça :


Pffffffffffffffff...........
Face à un tel scandale je comprends que les journalistes des Inrocks aient démissioné.

Sauf qu'on me souffle dans l'oreillette que tout le monde est passé à côté du vrai scandale et qu'on te reproche une vague histoire de conflit d’intérêt. Il parait que tu te débats comme une vraie tigresse. J'espère au moins que tes cheveux en ressortiront grandis et que dans la bagarre tu perdras ton tube de violet à lèvre.

Mais soit, puisque vous voulez tous ne parler que de ça, parlons-en. Le problème : tu es journaliste et ton régulier est ministre. C'est arrivé à plusieurs avant toi et la carrière des femmes étant ce qu'elle est, aucun ministre n'a démissionné. On a donc perdu quelques journalistes hautement engagées, comme Béatrice Schönberg, à côté de qui Zola ressemble franchement à Oui-Oui. On me glisse à l'instant (toujours dans l'oreillette) que Zola étant un coucheur trop instable, il a préféré faire les choses lui même, à savoir faire du journalisme ET de la politique. Pourquoi déléguer quand on peut le faire tout seul comme un grand (ou "un gros", avec lui ça marche aussi) ?

Aparté : cet homme a couché pour réussir, c'est une évidence.


Car oui depuis quelques temps (je n'arrive pas à dater le phénomène) le journalisme a un nouveau mantra : "O-BJEC-TI-VI-TE". Autant quand il est question de compter des morts je peux comprendre, autant quand il est question de politique le concept m'échappe un peu. La politique est avant tout "la chose publique", les "choses de la cité". Grosso modo il est question de savoir dans quelle direction va la cité. Et si ça ce n'est pas un sujet des plus subjectifs alors je ne vois pas ce qui l'est.

Déjà le concepte même sur lequel on s'appuie pour t'évincer me laisse un peu sceptique.

Mais peut être est-ce ce qu'on attend de toi ?


 Tu t'agites en clamant que tu n'as pas perdu tes neurones sous la couette. Excuses moi d'être brutale mais on en est un peu toutes au même point. N'espère pas réussir à faire croire autre chose (cf mon précédent post). Et attends d'avoir un enfant ! Tu verras à quel point il est dur de faire accepter que le neurone n'est pas soluble dans le lait en poudre. Que ton enfant gambade dans les jambes de Hollande ou pas. Bref tu hurles au machisme. Oui et non ma chère. Oui car bizarrement ce sont toujours les femmes qui lâchent l'affaire, non car je pense vraiment que tes détracteurs, (hommes comme femmes) s'inquiètent de proximité et j'ai presque tendance à croire qu'ils sont de bonne foi. Reste qu'ils auraient pu demander à Arnaud de lâcher son ministère ce qu'ils n'ont pas fait.

Bref pour ma part je ne retiendrais pas forcément cet argument.

Mais il en est un autre qui me trouble. En effet si on suit l'argument de la proximité, moi j'attends toujours la mise à pied de Franz Olivier Giesbert. Chaque ligne écrite par ce type transpire la droite. Et d'ailleurs comment se fait-il que Laurent Joffrin écrivent encore, ose encore avoir un quelconque lien avec la presse ? N'y a-t-il pas une connivence évidente entre lui et la gauche du PS ? Par ailleurs ne me dites pas que ces personnes n'ont pas de contacte avec leur sujet ! Comment recueillent-ils des confidences si ce n'est lors de voyages de campagne, de diners en ville etc... Ainsi donc il est permis de se fréquenter, de diner "entre nous" de recueillir/développer des idées à cette occasion, mais il est interdit d'échanger sur l'oreiller. Quelqu'un peut-il me dire ce que ça change ? Tout cela en imaginant, bien évidemment, qu'Audrey et Arnaud parlent justice fiscale et droit de vote des étrangers entre le missionnaire et la levrette (ce qui personnellement me couperait toute envie). J'extrapole. Bien évidemment, je tiens ici à dénoncer un scandale capillaire et non pas à m'immiscer dans les choix sexuels d'un couple.Chacun est donc libre de mettre les noms de position qui lui convient.

Bref j'ai un mal fou à voir la différence entre un Jean Pierre Pernaud de droite et une Audrey Pulvar de gauche.

Et d'ailleurs n'est-ce pas comme cela que l'on choisi les journaux que l'on souhaite lire ou regarder ? Ne prend-on pas un peu le téléspectateur, le lecteur pour un con en lui donnant de la pseudo objectivité ?

Bref il est temps, plus que temps, que l'on dénonce le vrai scandale : Audrey, ressort la petite veste en cuire, les lentilles et fais toi une vrai afro. Et dis bien à Cécile que la coupe de sa robe est très jolie mais que le tissu fais over mémère.



PS : On me souffle dans l'oreillette "Et Valérie ???". Ben quoi Valérie ? Le problème de Valérie n'est pas qu'elle est journaliste, mais plutôt qu'elle veut occuper au maximum une place mal définie pour laquelle elle n'a aucune légitimité, n'étant pas élue. Elle serait concierge, le problème serait le même.

PS 2 : j’écris ce post malade. Au fond de mon lit. Sans Arnaud. Ayez donc un peu d'indulgence si son français est approximatif. Je corrigerai tout ça quand j'aurai récupéré des neurones. OUI le lit tue les neurones (surtout quand on couche avec la grippe).

PS 3 : Rendez-nous Béatrice Schönberg et virez le con de journaliste de Marianne qui a eu l'idée de faire un dossier "Pourquoi les femmes politiques ne couchent pas avec des journalistes alors que l'inverse est fréquent ?". Je serais bien capable de lui donner une réponse...
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mardi 11 septembre 2012

Je suis une salope...

Voici ma déclaration du jour : je suis une salope.

Explications.

J'ai découverts, grâce à cette sommité du féminisme qu'est Grazia, qu'il existe une mode, le "slut shaming", pudiquement traduit par "la stigmatisation des salopes".
L'idée générale c'est que certains hommes et certaines femmes dénigrent certaines "en raison de leur tenue ou de leurs pratiques sexuelles". Bref : honte à celle qui couche, à celle qui exhibe décolletés et minis jupes etc... Parmi ces idées circulent aussi le lieu commun suivant "si elle s'est faite violée c'est parce qu'elle avait une tenue provocante".

Voilà pour les définitions.

Cette question rejoint une discussion que j'ai eu récemment avec des amis sur la question du lien entre les vêtements et le sexe. L'un de mes amis, père d'une petite fill,e était ennuyé que certaines jeunes filles lancent avec leurs vêtements un message qu'elles ne maîtrisent pas forcément. Nous sommes tombés d'accord sur le fait que les vêtements sont un langage et qu'on ne parlent pas tous la même langue. Et pour tout dire, moi aussi je suis très gênée de voir des fillettes de 7 ans avec un string. OUI il y a actuellement une sexualisation des petites filles. Mais la limite entre petite fille et jeune fille est d'autant plus difficile à distinguer que le statut de l'enfant  a évolué et que la sexualité/séduction enfantine est maintenant communément admise. Très concrètement : à partir de quand estime-t-on qu'une jeune fille sait ce qu'elle fait quand elle met un string ? Et pourquoi moi, qui m'auto-proclame "salope", je refuserais d'acheter un string à ma petite fille ou de la transformer en fantasme vivant pour pédophile ? "Fais ce que je dis pas ce que je fais" ? Jusqu'à quel age ?

La question des habits et du lien qu'ils entretiennent avec la sexualité est donc complexe.

Néanmoins il reste quelques fondamentaux qui font que quoi qu'il arrive je me classe avec joie dans la catégorie des salopes.



Tout d'abord, à celles qui disent "hey les filles, vous savez que vos seins théoriquement vont sous le tee-shrit" je me joins à d'autres pour répondre que mes seins vont strictement où JE le veux. Concrètement n'est-ce pas disposer de moi même que de décider de ce que je fais de mes seins ? Et disposer de son propre corps n'est-ce pas la liberté n°1 ? Bizarrement quand on parle de liberté de corps, on pense "prison" "esclavage". Mais l'idée que s'habiller comme on le souhaite soit disposer de son corps, ne vient pas à l'esprit.

Ensuite concernant les pratiques sexuelles, je me contenterai de répéter ce que l'on m'a toujours appris "tout ce que tu veux tant que c'est entre adultes consentants". L'appétit sexuel influerait-il sur les neurones ? Serait-on incapable de se conduire correctement, de savoir faire la part des choses sous prétexte qu'on aime (ou pas) le sexe ? Mais surtout on revient sur la vieille image malheureusement toujours d'actualité : Une femme qui couche est une salope, un homme qui couche est un séducteur. Je pensais que c'était passé, que c'était un lieu commun stupide et éculé, visiblement pas.

Enfin moi je trouve que comme toujours les grands oubliés, ce sont les hommes. Dès qu'on se penche sur les problèmes dit "de femme", les hommes disparaissent du paysage. Je rêve que l'on demande à un homme comment concilier travail et enfants ou si ils n'ont pas peur d'être agressés en étant torse nus. Car OUI les hommes torse nu ou qui laissent apparaitre leurs tétons à travers le tee-shirt ne sont-ils pas des porcs ? Pourquoi notre société a-t-elle fini par admettre qu'une femme torse nu c'est mal mais qu'un homme torse nu c'est... banal (sauf au mois de décembre). Et nos charmants petits porcelets n'ont-ils pas peur de se faire agresser ? Car enfin la femme n'est pas sans appétit à ce niveau là et pourrait très bien considérer qu'un homme torse nu c'est "open bar" tout comme de nombreux hommes considèrent qu'une femme (habillée) dans le métro, c'est "open bar". Et ceux, comme maître Eolas, qui se réjouissent de l'arrivée des beaux-jours pour cause de débardeurs n'en ont-ils pas assez du slut bashing, du énième chapitre de la guerre entre ceux qui pensent qu'on peut vivre en bonne intelligence contre ceux qui veulent préserver... Préserver quoi ? Euuuuh je ne sais pas. La pudeur des autres, peut-être.
Enfin quand on les dit incapables de se contrôler, nos hommes, j'ai bien l'impression qu'on les castre, qu'on les dénigre. Les hommes ne seraient que ces êtres stupides gouvernés uniquement par leur queue et leurs instincts, incapables de faire appel à leur raison. Désolée mais moi je les aime trop pour les considérer comme tel. Pour moi un violeur est un violeur parce qu'il a décider de passer à l'acte et pas parce que c'est inscrit dans ses gènes ou parce qu'il est un homme.


Il fut pourtant une période où une femme pouvait se promener les seins à l'air (pour de vrai !) sans que "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" (comme dirait le plus poétique des machos). Ça n'est pas si lointain (nos parents, grands parents, pour les plus jeunes). Alors dites moi, que s'est-il passé pour que ce qui était admis autrefois ne le soit plus aujourd'hui ?

Si vous voulez mon avis, c'est à cette dernière question qu'il faudrait d'urgence répondre.


Un petit tumblr pour la slut pride
Le site de grazia : http://www.grazia.fr/ (ou l’article devrait bien finir par apparaitre)


vendredi 7 septembre 2012

Le Meltin' ou "la première bouchée de tomate mozzarella"

Aujourd'hui un peu de légèreté (après la douceur, la légèreté, vous n'allez pas me dire que je ne vous chéris pas).



Mangez-vous encore des tomates-mozzarella ? Soyez honnêtes ! Pour ma part j'en ai mangé tout l'été et franchement je n'en peux plus.

La mozzarella, j'en ai trouvé de la bonne chez carrefour (les bonnes mozzarella se cachent parfois sous des marques inattendues). Mais j'en ai assez de toujours manger la même. Les tomates ? Je n'arrive pas à me souvenir de la dernière fois que j'ai mangé des tomates qui avaient du goût. Je suis un peu lassée des tomates inodores et sans saveur. Quelque soit le prix que j'y mets et l'endroit où je l'achète.

Bref même si c'est l'un de mes plats préférés en ce début septembre j'ai fait une croix dessus.

Et puis je suis allée au Meltin...

Le Meltin c'est un petit resto lounge situé à Ourqc. Franchement le quartier est bof, la rue est moche et en passant devant on a aucune raison de s'y arrêter à priori. Au fil de mes trois mois passés dans ce quartier, j'ai fini pourtant par craquer et y aller de plus en plus souvent.



Ce jour là je voulais du léger. Du frais. Jamais je n'aurais pris une tomate-mozzarella (léger et frais mais... lire ci-dessus), mais j'étais au Meltin' et j'ai tenté. Bonheur.

J'aurais pu vous parler de son foie gras très honnête ou de son poulet curry et chutney de mangue mais si finalement je vous parle "tomate mozzarella" c'est parce que ce plat résume tout ce que j'aime dans ce restau. Les tomates (épluchées) étaient trèèèèèèès savoureuses, la mozzarella était fondante, le tout était parsemé de fleure de sel (et cela rendait l'ensemble presque pétillant) avec un réduction de Balsamique qui ajoutait une touche de sucre. Vraiment bon. Un plat de brasserie très réussi.

Si on ajoute à cela une équipe jeune, qui a la pêche et le sérieux qui vont bien, le sourire aux lèvres, on se dit qu'on tient quelque chose. Le service est nickel, les verres et couverts adaptées. Pour un restau de quartier je dit "tout bon".

Histoire de critiquer je dirais que la carte est un peu cher mais que cela se justifie par la qualité et que leur pièce est un peu sombre (probablement l'effet "lounge").

Alors oui ce n'est pas un restau gastronomique et je ne traverserai pas la France pour aller manger là. Mais quand même, parfois, j'ai des petits sanglots dans la voix en pensant "tomate mozzarella" et je ne suis pas loin de traverser Paris pour y aller.

Si jamais vous êtes dans le coin : n'hésitez pas !

Le Meltin : 137 avenue Jean Jaurès 75019 Paris