mercredi 5 décembre 2012

Ma ville

Je suis parisienne. Non je ne suis pas Kate Moss. D'ailleurs, avec la défunte Morue (son blog n'est plus actif depuis un bon moment mais les archives sont savoureuses), je tiens à rétablir la vérité et à libérer ma colère citoyenne. Nous, parisiennes, scandons en cœur le cri de détresse de la Morue : Yves m'a tuer !

Je sais que Paris n'est pas dans le cœur de nombreux français et je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu des horreurs au sujet de cette ville, assorties d'un "mon Dieu plus jamais !". Et le parisien comme le dit le slogan, "il vaut mieux l'avoir en journal".
Ça me fait d'ailleurs toujours sourire de voir que les plus acharnés n'imaginent pas un quart de seconde qu'on pourrait dire la même chose de leur lieu d'origine. Un peu comme si cracher sur Paris était normal mais sur n'importe quelle autre ville ce serait une offense irréparable, une faute de goût vis à vis de son interlocuteur.. A l'inverse quand je lis sur Facebook un statut qui parle de "ce petit juge de province qui se comporte comme un petit c--!" j'ai un peu de mal avec le fait d'insulter 99% du territoire et avec cette vision méprisante de la province. 
Paris c'est ma ville, ni plus ni moins, l'endroit où je suis née et où sont mes racines. Ce n'est pas un endroit merveilleux ni horrible, c'est juste chez moi.

Du coup quand j'ai vu cette initiative d'une amie (Caroline Langlois pour ne pas la nommer) j'ai adoré.
Parce que la vie à Paris c'est avant tout ce qu'on en fait. Si on veut qu'elle soit nulle, elle le sera, si on collectionne ses bonnes adresses et ses petits plaisirs, c'est juste magique, comme partout ailleurs. A vous donc de découvrir le Paris Gentil de Caroline, Laurianne, Fanny, Camille et les autres...


mardi 4 décembre 2012

Idoles d'aujourd'hui et Dieux d'hier

Je vais peut être enfoncer des portes ouvertes mais je me lance...

J'ai retrouvé cette après midi une vieille play list. Voilà comme je me suis retrouvée à hurler en cadence COMME ELLE VIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNNNNNNNNT ENCORE ET ENCORE... hem... désolée.

Je n'ai pas boudé mon plaisir en écoutant quelques vieux morceaux du désormais défunt Noir Désir et sur ma banquette de métro je me suis refait le film de leur (notre ?) histoire. Je suis évidemment arrivée à ce qu'on appelle pudiquement "l'affaire de Vilnius", que perso je préfère appeler "la mort de Marie Trintignant" parce qu'il faut appeler un chat un chat. Je n'ai jamais réussi à me faire un avis là dessus ce qui tombe très bien car on ne me le demande pas. Les juges sont là pour juger, pas moi.

Mais ce qui me frappe c'est le fait qu'à l'époque tout le monde avait un avis. Et presque 10 ans après, les choses n'ont pas changées, vu qu'un Paris Match vient d'être au cœur d'un jugement de justice pour avoir parlé de la violence de Bertrand  Cantat.

Alors oui il faut parler des violences conjugales des 192 meurtres conjugaux  enregistrés en 2007 (par exemple) mais pourquoi en parler là? Est-ce parce qu'ils étaient célèbres ? Et comment en est-on venu à mélanger leurs arts respectifs à tout ça.

Tandis que j'écoutais ces quelques chansons je me suis fait la remarque qu'on n'a jamais demandé à Beethoven d'être sympathique. On a jamais demandé à Bacon d'être le parfait concubin, ni à Tolstoï d'être quelqu'un de bien. Pourquoi le demande-t-on maintenant aux artistes d'aujourd'hui ? Pourquoi ce qu'on accepte des génies d'hier, on ne l'accepte plus chez les artistes d'aujourd'hui ? Et pourquoi ça n’entravait pas les carrières d'alors tandis que ça détruit celles d'aujourd'hui ?

Attention la question n'est pas de savoir si c'est bien ou mal ! Je ne dis pas qu'il faut fermer les yeux sur tout au nom de l'art. Je ne sais pas si cette évolution est bonne ou mauvaise, mais je me demande juste pourquoi elle a lieu et comment elle fonctionne.

Je me suis demandé si c'était parce que nos société étaient de plus en plus sures et confortables qu'on voulait des artistes eux même sains et que l'on peut idolâtrer sans risque. Dans un monde propre on veut des rêves propres. Ou à peut prêt...

Une autre de mes idées était que l'on demande aux stars d'aujourd'hui ce que l'on demandait aux dieux d'hier. La foi a clairement changée et l'image d'un dieu parfait a un peu disparue. N'aurait-on pas tout simplement remplacé celui-ci par de simples mortels . Un peu comme si on demandait aux stars de devenir notre nouvel idéal, rôle que le groupe Noir Désir a joué à plein à ses débuts. En effet on a souvent dit que les paparazzis tenaient, avec la mort de Marie Trintignant, leur vengeance face à un groupe qui avait toujours refusé de se compromettre avec ce système. D'autant plus que ce refus se faisait au nom de valeurs et d'un idéal qui ont plu (et à raison !!!) à toute une génération.

A vouloir un groupe "pure" on en a oublié qu'ils n'étaient que des humains.

Mais on a oublié également que nos Dieux d'hier n'étaient pas si purs. On a glorifié au cours des derniers siècles le Dieu d'amour et choisi d'oublier le Dieu colérique qui a noyé la terre. On a oublié que Socrates a été condamné pour avoir simplement fait remarquer que les Dieux étaient immoraux, parce que la société athénienne ne pouvait admettre qu'un Dieu ait un devoir de moralité.Un Dieu est, et c'est tout.
Pourquoi avons nous besoin de les moraliser et de les rechercher à travers des mortels ? Pour nous persuader que nous pouvons être des Dieux ou pour nous persuader qu'on peut être parfaits ? Peut être tenons nous là notre malédiction moderne, nous qui voulons sans cesse nous améliorer, battre nos records nager plus vite, être meilleur manager, allaiter plus longtemps, cumuler les rôles et vivre plus vieux. Vouloir toujours plus et être toujours meilleurs n'est-ce pas notre manière à nous de gravir les marches de la tour de Babel pour nous rapprocher des Dieux d'hier ?

Alors ce soir je ne demanderai pas plus à Noir Désir qu'à Christopher Marlow et je réécouterai encore une fois ces beaux morceaux. Sans rien ajouter, sans rien rechercher et sans rien demander.





Les enfants

Il m'aura fallu deux ans pour réussir à définir exactement ce que représente le fait d'avoir un enfant, pour moi :

Les enfants c'est comme l'alcool : peu de choses vous procurent une telle ivresse mais peu de choses vous procurent également une telle gueule de bois...

A vous de voir si vous validez (ou pas) ou si vous avez trouvé une meilleure définition... En tout cas je suis preneuse de vos réflexions.